Chaque mois, Olover vous présente une initiative green qui va vous étonner et vous inspirer. Ce mois-ci, on part à la découverte de youzd, le site d’annonces innovant et ludique pour s’équiper en mobilier de seconde main !

Fini le gaspillage de meubles et d’électroménager ! youzd, c’est le site qui réinvente l’expérience de la seconde main pour les objets de la maison : mobilier, électroménager, déco... grâce au système de gestion automatique des prix et à l’intégration de la logistique, il est enfin simple d’acheter et revendre ses équipements !

La team Olover a rencontré Ilfynn Lagarde, fondatrice de youzd et entrepreneuse engagée.

1/ Comment vous êtes-vous lancée dans le projet youzd ?

Mi 2019, j’avais repris le travail après mon troisième congé maternité. Mon second avait grandi, et j’ai voulu revendre son lit à barreau pour lui acheter un lit simple « de grand ». J’ai bien sûr cherché à l’acheter de seconde main. J’ai passé beaucoup de temps à chercher le lit avec les bonnes dimensions, discuter avec des vendeurs. Mais devant la difficulté à trouver le bon, puis celle de l’acheminer sans véhicule, j'ai fini par abandonner et par acheter un lit neuf sur un site internet. Deux semaines plus tard, le carton est arrivé dans mon entrée avec une grosse mention "MADE IN CHINA" sur le carton. Je me suis dit qu'on marchait sur la tête et qu’il devait sûrement être possible de faire plus simple ! 

Jusque fin 2019, j’ai été à la rencontre des clients et conçu la proposition de valeur de youzd : un site qui allait réinventer l’achat et la revente d’objets encombrants de la maison. Le projet a réellement décollé quand mon associé Frédéric a pu me rejoindre à plein temps début 2020. Nous avons également été accompagnés par de nombreuses structures : WILLA, The Family, Makesense, ou encore IONIS. Nous avons commencé par une version très dégradée qui prenait la forme d’un groupe sur Facebook, et le site www.youzd.fr est en ligne depuis l’été 2020. Aujourd’hui le site et les services sont dispo sur Paris réunit des dizaines de milliers de youzders et d’annonces !

2/ Avez-vous toujours eu une vision green ?

Mes parents m’ont élevée dans des valeurs de bon sens, où le gaspillage et le matérialisme n’avaient pas leur place. On ne jette pas quelque chose qui peut encore servir ou qui peut être réparé. Et - sans le savoir - j’applique depuis toujours la méthode BISOU dont vous parlez je crois dans votre magazine : bien réfléchir avant chaque achat. Ne faites jamais de session shopping avec moi, je n’arrive jamais rien à acheter !

J’ai également été marquée par mon enfance passée en Californie, où la protection de l’environnement était déjà bien d’actualité et enseignée aux enfants dans les années 80. Tout cela ne m’a pas empêché de prendre l’avion, manger de la viande, etc. Mais 2018 a été un tournant pour moi, avec une vraie envie d’aller plus loin, de mieux comprendre les enjeux d’abord, puis de mettre l’engagement écologique au cœur de mon activité professionnelle et de mes choix personnels. Bien sûr, je suis loin d’être exemplaire, mais j’essaie de m’attaquer au gros de mon empreinte carbone au quotidien.

3/ La reconsommation ça vous parle ? Quelle est votre astuce au quotidien pour bien "reconsommer" ?

Tout à fait ! Principe de base : avant d’acheter, bien se poser la question de son besoin et de savoir si on ne peut pas emprunter avant de jeter, se poser la question de savoir si ça peut servir à autre chose ou à quelqu’un d’autre. Les enfants font beaucoup d’arts plastiques et de constructions avec des emballages à la maison, on donne à notre entourage les habits devenus trop petits, on répare ou on transforme ceux qui sont abîmés… J’adore bricoler et réparer (malheureusement pas toujours avec succès !). Mais chez moi, le minimalisme et la sobriété sont à la base.

4/ Le monde "green" idéal... il ressemble à quoi ?

Le monde green idéal, il est sobre, mais il n’a rien d’austère ! Culpabiliser ou faire peur aux gens ne les fera pas agir. Dans le monde green idéal, les comportements green sont désirables et simples à adopter, ils ne sont pas vécus comme une contrainte. Cet été, les français prendront moins l’avion, pas parce qu’ils s’en empêchent… mais parce qu’ils ont redécouvert qu’il n’y avait pas besoin d’aller bien loin pour être bien !         

 

Vous en voulez plus ? Rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle initiative green !